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Le dollar américain a de nouveau renforcé sa position face à l'euro, à la livre sterling, au yen japonais et à d'autres actifs à risque. Les nouvelles selon lesquelles le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au troisième trimestre a augmenté plus que prévu ont été simplement ignorées. Il semblerait que la décision de la Banque centrale européenne de maintenir les taux d'intérêt inchangés aurait dû être interprétée positivement par les acheteurs d'euros, mais encore une fois, rien ne s'est produit.
Il est évident que les perspectives économiques pour la zone euro restent moroses. Malgré les données positives du PIB, de nombreux économistes estiment qu'il s'agit simplement d'un phénomène temporaire. L'inflation dans la région, bien qu'elle reste proche de l'objectif de la BCE, subit un affaiblissement de la demande des consommateurs. De plus, l'incertitude politique dans plusieurs pays de la zone euro exerce également une pression sur l'euro. En Allemagne, la plus grande économie de la région, les taux de croissance ralentissent et la coalition au pouvoir fait face à des désaccords internes. En France, malgré des performances nettement meilleures du PIB, des problèmes politiques affectent également négativement les perspectives de croissance future.
Aujourd'hui, on attend les données sur les variations des ventes au détail en Allemagne pour septembre ainsi que l'indice des prix à la consommation de la zone euro pour octobre. Si l'inflation diminue, cela n'augurera rien de bon pour l'euro. Ce scénario souligne la fragilité de la monnaie unique dans un contexte économique difficile. Les données sur les ventes au détail en Allemagne, locomotive de l'économie européenne, servent d'indicateur de confiance des consommateurs et, par conséquent, de l'état général de l'économie de la région. Des chiffres négatifs ne feront que confirmer les préoccupations concernant le ralentissement de la croissance et renforceront le sentiment baissier autour de l'euro. D'autre part, l'indice des prix à la consommation de la zone euro déterminera la future stratégie de la BCE. Des taux d'inflation plus bas confirmeront la position attentiste de la BCE, réduisant ainsi l'attrait de l'euro par rapport aux autres devises avec des taux d'intérêt plus élevés.
En ce qui concerne la livre, aucun rapport ne sort aujourd'hui, rendant le trading encore plus difficile pour les traders de la livre sterling.
Si les données correspondent aux prévisions des économistes, il est préférable d'opérer sur la base de la stratégie de Mean Reversion. Si les données diffèrent considérablement au-dessus ou en dessous des attentes des économistes, il est préférable d'utiliser la stratégie de Momentum.